Je pense sincèrement que cette histoire en fera rêver plus d’un, et je ne me vois pas descendre un genre mêlant le drame à la comédie musicale. Il va être facile de critiquer, de mettre en valeur l’artifice, ou encore les problèmes numériques que subit ce film. Il est vrai que l’histoire est assez simple. Que si je devais regarder en profondeur, je dirais que le film installe l’enfance de Barnum et de Charity est joliment présenté, mais que l’on oublie pour moi cette relation amicale au fur et à mesure du film. Non pas par les choix de Phineas, mais par le choix d’avoir voulu mettre en scène l’expansion d’un projet sans tenir compte des proches qui ont aidé dans l’élaboration de la gloire. Le coté familial est présent dans ces moments compliqués, ou l’espérance influe de trop sur les intentions. La famille sera donc cette motivation que le public pourra classifier comme étant l’élément central du long-métrage. Et c’est bien dommage d’évincer cette enveloppe lorsque la réussite vient côtoyer notre protagoniste. Car si l’image antipathique pointe le bout de son nez à l’égard du public, cernant Barnum, le rendant coupable de ses erreurs, c’est avant tout l’humain qu’il faudra juger et son ses actions. Car si l’on regarde bien, Phineas ne souhaite qu’une seule chose, tenir sa promesse.
Dans un autre domaine, il est vrai que certains personnages sont mal exploités. Chacun à sa particularité, mais personne n’est réellement cerné. On nous présente un groupe de manière inepte rendant certaine séquence orchestique au vue de la non exposition que beaucoup de nos personnages on subit. Pour faire plus simple, parlons de la différence. Il faut savoir que la moquerie côtoie cette abîme et que si l’on entre en empathie avec certaine particularité, ce n’est en rien parce qu’elles sont accentué mais belle et bien grâce à l’amorce ayant crée l’affection que l’on veut porter aux personnages. Si Letti Lutz notre femme à barbe, ou Tom Pouce, le petit homme sont aussi présent à l’écran c’est parce qu’il fallait que le spectateur entre en phase avec ces deux personnages. Le fait de les critiquer rend leur chanson beaucoup plus saisissante puisqu’elles les mettent en valeurs. C’est donc un parti sur lequel je m’attarde. Ce courage étant d’avoir voulus construire un récit inspiré d’une histoire vraie en alliant une part importante de personnalité.
Pour aller dans les détails, il faut savoir pourquoi j’ai aimé ce film malgré ces facilités à enjoliver la réalité. Vous avez tout pour vous identifié à ce récit. Tout le monde à quelque part, ranger dans sa petite boîte, un rêve qui traîne, une espérance, un souhait. Je vous demande alors ce que vous ne feriez pas pour réaliser ce qui vous tient le plus à cœur. Certes, les proches seront vite accommodés à ce désir de réussite dans le sens où ils seront là pour vous épauler lorsque vous oublierez d’où vous venez. Mais si l’on va plus loin, que l’on prend du recul sur nous-mêmes, on constate que ce récit nous fait du bien parce qu’il nous projette dans un monde rêvé de tous. L’histoire d’un homme qui ne part de rien, réussissant via un concept démesuré à se démarquer côtoyant donc la célébrité. Ce film, c’est un reflet, un symbole d’opportunisme contant l’histoire d’un égoïste. Alors pourquoi tant l’apprécié ? Ne devrions nous pas expirer de manière agacée à l’égard de cet ambitieux. On devrait être plus critique et bouder ce long-métrage. Seulement voilà, voulant utilisez la différence, il réussit à créer l’illusion et ne se cache pas de truquer l’art du spectacle, trompant donc les spectateurs, admettant l’illusion de la représentation. The Greatest Show devient alors une attraction.
Différents moments reflétant votre présent. Un discours innocent porté par la danse et le chant. Le point fort de ce show n’est sans nul doute son rythme intense qui se permettra de faire dandiner les plus joviales d’entre vous. Ca chante beaucoup, peut être un peu de trop. Parfois, on a l’impression d’avoir un montage ayant mis de bout en bout différents clips vidéo. C’est pour moi ce qui handicape le plus ce long-métrage. Derrière ces tubes, on retrouve le duo ayant été oscarisé pour un certain La La Land. Les décors quant à eux sont signés par un certain Nathan Crowley à qui vous devez beaucoup de décors présents dans les films de Monsieur Nolan. Ce qui est d’ailleurs notable, c’est cette envie d’avoir voulus émanciper les lieux, qu’il ne soit pas rattaché à une époque particulière. De plus, les chorégraphies sont à couper le souffle. Vous l’aurez compris, The Greatest Showman n’est pas simplement une comédie musicale, c’est tout une œuvre.
Ne vous tromper pas, si ce long-métrage a pour héros ce personnage célèbre qu’est Barnum, il ne s’agit pas pour autant d’un biopic puisque si l’on s’informe, on remarque que la chronologie n’est pas forcément respectée et que ce n’est en rien l’homme qui est hausser mais le précurseur d’un monde remplis de magie. En soit, la romance entre les personnages de Zac Effron et Zendaya n’a rien de vrai puisque pour moi, je suppose que ces deux rencontres bien connues des enfances sont présent dans le but d’attirer du monde dans les salles. Romance beaucoup trop simpliste pour ma part, mais que voulez vous, il faut croire que la chanson excuse ces rapprochements.
Évidemment que je vous recommande ce film. Il est vecteur de bonne humeur et vous fait oublié, le temps d’un instant vos tracas du moment. Ne cherchez pas la comparaison, elle se fera toute seule puisque vous remarquerez la présence aux commandes d’un certain Bill Condon à qui vous devez le live de la Belle et la Bête sortis plus récemment, lui aussi nominé. Beaucoup de récompenses pour ce long-métrage au Golden Globes, les oscars quant à eux garderons ce titre porteur d’identité, reflet d’une actualité, échos d’un monde à changé. Quant à vos rêves, vos ambitions, que dire, si ce n’est de les porter, de tout donner et d’assumer.