Sans jamais chercher à être un biopic fidèle, The Greatest Showman préfère embrasser le spectaculaire et magnifier son sujet au détriment de la réalité historique. Tout est ici idéalisé, transformé en une fable où l’ambition et la différence se mêlent sous les projecteurs.
Et dans cette optique pleinement assumée, (le film préfère faire une célébration du rêve et du divertissement plutôt que d'être fidèle à la réalité de P.T. Barnum), il fonctionne.
Les chansons, bien que formatées, sont efficaces et entraînantes, portées par une mise en scène rythmée et un montage énergique. Chaque numéro musical en met plein les yeux, et Hugh Jackman, incarne un Barnum flamboyant, plus proche du rêveur insatiable que de l’homme d’affaires opportuniste.
Là où le film peine un peu, c’est dans la profondeur de son propos. Il effleure des thématiques intéressantes mais les survole sans jamais les explorer véritablement. Plutôt que de s’attarder sur l’émotion, il préfère s’abandonner à l’énergie du spectacle. Résultat, on ressort conquis par l’enthousiasme communicatif des numéros musicaux, mais sans véritable impact émotionnel.
Un film qui divertit avec brio, et c’est déjà beaucoup.