Ressusciter le film de cannibales en 2015 aurait pu être une chose osée, ouais encore aurait il fallut pour cela qu'un autre auteur s’attelle au genre, quelqu'un d'autre que l’insignifiant Eli Roth. Car depuis le début de sa carrière Eli Roth n'a jamais réussit à tenir un film. Il aime un genre et essai de s'immiscer à l’intérieur, il le fait sans savoir retransmettre les codes du genre auquel il veut appartenir. Car il ne suffit pas d'aimer un genre pour savoir en saisir l'esprit et l'insuffler dans ses propres productions.


The green inferno a trainé deux ans avant d'enfin sortir en format dit web cinéma, cette sortie repoussée serait elle dut à l'insoutenable violence du métrage? Ben non, car après avoir visionné la chose ce n'est pas la violence qui gangrène le film . Le film est parfois gore, mais Eli Roth ne sait absolument pas créer la moindre émotion. Ce qui dérange avant toute chose pour le bon fonctionnement du métrage, c'est le manque d'ambiances liés aux différentes scènes. Qui ne sont ni malsaines, ni drôles, enfin c'est trop balourd pour être drôle et c’est surtout dépourvu de scènes frissonnantes. Tout mais absolument tout se vautre dans le grand guignol. Un grand guignol parfois volontaire, mais la majeur partie du temps il ne l'est malheureusement pas, comme dans les autres prod de Roth quoi .
Le jeu des acteurs de série b n'apporte pas plus une once de crédibilité aux scènes, mais c'est surtout la mise en scène et la direction d'acteurs de Roth qui sont à revoir. Les indigènes n'ont jamais vues de camera, donc le problème ne peu venir que de Roth, car quand il demande à ces gens de jouer les méchants ils montrent les crocs tout en gardant les yeux bien ouverts façon gentil bonhomme. C'est un peu comme ces photos de politiques qui pour être sympathique affichent un grand sourire, sans avoir le plissement des yeux pourtant nécessaire au sourire. C'est le visage entier qui propose une émotion et non une seule partie. Ici c'est ce que Roth fait, il leur demande de jouer les méchants sans la moindre intention. Le réalisateur n'est pas assez minutieux pour réussir à faire croire au spectateur que je suis en son histoire de méchants cannibales et de tout aussi méchants activistes. Chacun d'eux possède sa propre méthode pour cannibaliser le monde. Le message délivré par Roth est que la méthode de l'homme moderne( dit civilisé) fait plus de mal que celle d'une peuplade primitive qui ne demande rien à personne. Un message dispensé sans aucune finesse, même balancé comme un gros rot en pleine gueule. Ce n'est pas très subtil, mais j'utilise la même méthode que Eli Rot, oups pardon Roth.


Une histoire qui met un temps monstre à démarrer certainement pour créer une empathie avec certains des protagonistes. Mais comme pour le reste Roth est incapable d’insuffler quoique ce soit donc il n'y a ni empathie, ni antipathie envers ces personnages dont on se fout royalement.
Cette foret verte pourrait être un magnifique enfer, Roth fait un ou deux beau plans de la foret, mais le reste du temps il ne se sert quasiment jamais du décor offert. Les acteurs sont cadrés de façon trop serrés pour en profiter. A peu de choses prêt il pourrait filmer tout ça en studio sur fond vert ça ne changerait pas grand chose. C'est vraiment un manque de maitrise de l'espace qu'offre Roth pendant tout le long du film. Et pour les scènes gore il foire complément la première en filmant tout en gros plan(on ne sait pas toujours ce qui est coupé), puis pour les autres ce n'est guère mieux, en tout cas elles ne fonctionnent pas. The green inferno possède une tonne de défauts, celles inhérentes à son réalisateur.


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Heurt

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