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Red is the color of lust, but green is what lust leaves behind, in heart, in womb.

Un pur régal de fantastique médiéval sur fond de légende arthurienne. Dans le plus pur style de la quête initiatique, on va suivre le personnage de Gauvain à travers une intrigue semé d’embuches, ou la réalité ne paraît jamais ce qu’elle est, dans une atmosphère où l’étrange et le danger semblent en embuscade derrière chaque tronc d’arbre. Surtout, cette quête initiatique ne débute ni se termine là où on pourrait le croire, et c’est ce qui rend le film aussi captivant malgré son rythme posé et ces chapitres parfois déconnectés les uns des autres. L’univers dans lequel on évolue regorge aussi de symbolisme et de métaphores fortes, qui jouent sur nos attentes, nos émotions. Tout comme l’énoncé du défi du Chevalier Vert le laissait présager, c’est aussi un conte sur le courage et la sagesse, sur l’honneur aussi, et comment Gauvain va les acquérir.


Les personnages qui évoluent dans ce monde sont tout aussi intéressants, puisqu’ils portent également cette atmosphère incertaine. Arthur est vieillissant, certains personnages prennent des traits qui ne sont pas anodins, d’autres cachent un secret qui se révèlera qu’à la toute fin, et les derniers n’hésitent pas à jouer de Gauvain à ses propres dépens. Tout autant d’histoires, de rencontres, qui alimentent cette univers fantastique et qui forgeront l’évolution du personnage de Gauvain, même si lui-même ne s’en rend pas compte tout de suite. La dernière séquence, complètement muette, sera un véritable tour de force de par la narration qu’elle parvient à transmettre seulement par les images et permettant ainsi de conclure la quête.


Le casting est dans l’ensemble plutôt bon. Dev Pattel porte le film à lui tout seul et sans faillir. Alicia Vikander jouera sournoisement sur différente facettes, tantôt mystérieuse, tantôt inquiétante, tantôt inquiète. Sean Harris apportera lui aussi le charisme de son personnage et l’aura qu’il dégage, accentuant l’angoisse de sa demeure, un peu à l’image de Barry Keoghan Tara Mae, ou Erin Kellyman. Techniquement, le film est sublime ! La musique de Daniel Hart nous plonge directement dans cet univers arthurien, avec des mélodies aussi entraînantes qu’envoutantes. Les décors sont fabuleux, autant les paysages magnifiques mis en valeur par une photographie incroyable, que ceux d’intérieurs. Photographie incroyable aussi aidée par un montage efficace et une mise en scène superbe !


Bref, The Green Knight promettait d’être une belle claque visuelle, il l’a été ; mais il se révèle aussi être un film passionnant et captivant, baignant dans une atmosphère vivace et unique que j’ai adoré. À ne pas manquer !

vive_le_ciné
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le 27 févr. 2022

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