Bonjour mesdames et messieurs et bienvenue à ce nouveau cours de cinéma avec pour thème principal:
"Comment foirer son remake (ou reboot) au maximum ?"
Tout d'abord je tiens à féliciter l'élève du mois de décembre qui avait la tâche pas facile de devoir passer après le Black Christmas de Glen Morgan, et qui a su relever le défi haut la main ! Bravo donc à Sophia Takal qui a su jouer avec brio avec le féminisme pour en tirer les pires profits.
Ici nous allons donc nous attarder sur le mois de janvier et tout particulièrement sur le remake du remake de The Grudge, déjà faire un remake d'un remake ou un reboot, peu importe, ça tient du génie il faut le dire. Vous avez parfaitement choisi votre cible en plus, en sachant que la "franchise" de The Grudge n'était déjà pas un classique du genre, où était l'utilité d'en faire un remake ? À part l'enterrer un peu plus profond je ne vois pas et c'est ça qui est beau !
Levez vous s'il vous plaît monsieur Pesce, Nicolas c'est ça ? J'ai vu votre nom dix fois au générique et j'admire que vous ayez réalisé et écrit ce film. Que vous ayez été produit par Sam Raimi c'est incroyable et c'était peut-être votre seule erreur.
Ce grand nom aurait pu attirer bon nombre de cinéphiles avertis, mais fort heureusement il n'a pas été mis en avant. Vous avez géré la promotion du film d'une main de maître il faut l'avouer, je passe le plus clair de mon temps au cinéma et à part quelques affiches par ci par là, je n'ai rien vu pour ne serait-ce que savoir que le film existait.
Évidemment vous n'avez pas juste raté la promotion du film, il en faut plus pour faire un bide total. Vous avez donc soigneusement écrit un scénario en vous inspirant de tous les clichés du cinéma horrifique, et non content de faire une histoire qui tienne à peu près la route, vous avez mélangé plusieurs temporalités dans votre film afin de perdre le spectateur sur chaque point. Je suis épaté sincèrement, je ne pensais pas que c'était possible encore en 2020 de faire ça, mais le cinéma c'est aussi ça, ce sont des surprises à chaque film.
Parlons un peu de la réalisation et de la photographie, où êtes vous donc aller pêcher ce ton marron gris qui flotte sur votre long métrage ? Je ne voudrais pas trop m'avancer mais je pense que vous avez dû passer quelques étés dans le nord de la France, non ? En tout cas c'est formidable, tout comme le nombre ahurissant de jumpscares que vous avez placés, certains ce serait contenté de trois ou quatre disséminés dans le film et bien placés, mais vous non ! Que nenni ! Vous avez réussi le pari fou d'en placer toutes les cinq minutes si mes souvenirs sont exacts. Vous avez du talent croyez moi.
L'écriture des personnages et des dialogues aussi est à sublimer, je me demandais parfois si les acteurs ne recevaient pas leurs textes le lendemain du tournage de la scène. À ce stade on savait déjà que ce n'était qu'un détail devant une telle débâcle mais vous avez le soucis du détail, rien n'est laissé au hasard pour qu'un film soit mauvais et vous le savez bien.
Vous êtes vous inspiré de Terminator Dark Fate le grand vainqueur d'automne dernier ? Impossible d'en être sûr mais il y'a quand même des similitudes...
Petite question à laquelle vous ne pourrez pas répondre mais tout de même: "Est-ce que c'est vous qui payez les groupes d'ados débiles pour qu'ils rendent les films d'horreur détestables et ainsi garantir un fiasco complet ?"
PS: Mon titre fait référence à une famille dans le film et oui j'ai fait une critique uniquement parce que j'ai pensé à ce titre pendant la séance.