The Hatred
3.7
The Hatred

Film de Michael G. Kehoe (2017)

Quand vous laissez 4 pro-anas et 1 fillette faire une pyjama party dans une maison hantée...

Ok, ça sera court. (Ou pas)


Si vous avez vu la bande-annonce et que le coup de la petite fille sous le lit vous a amené à vouloir regarder ce film, il est encore temps de renoncer.
The Hatred est un nanar assumé, du moins c'est ce que j'aime croire. Le genre a ses adeptes mais qu'est ce que c'était nul.
Le réalisateur est vraisemblablement mal payé, tout comme les actrices qui ont l'air tout aussi blasée que nous de participer au machin. Elles veulent juste retourner boire leur green smoothies après une petite séance de pilates, et on les comprend. Rome ne s'est pas faite en un jour. Faire du 34 éternellement, c'est des sacrifices. Comme partager une pizza à 5 au dîner.


Bon, bon résumons, un groupe de bomba... charmantes jeunes femmes arrive dans une maison hantée...
Ah non, pardonnez-moi, j'allais zapper l'intro et le daron Nazi qui déteste absolument tout le monde et qui séquestre sa fille oklm, alors que sa femme a le droit d'aller travailler, like WTF? Bref, lui est névrosé comme jamais, terrorise sa femme et sa fille qu'il a réduit en quasi esclavage, jusque là, tout va bien, n'est-ce pas ? On se demande quand est-ce qu'on va apprendre que son problème, le vrai, c'est surtout qu'il n'a pas chié depuis la fin de la 2nde Guerre Mondiale. Et non content de boire des litres et des litres d'Hepar tous les jours sans constater d'amélioration significative de son transit digestif, il se venge sur la douce Alice, seine Tochter.


Assez pour les années 1960. Maintenant, gros bond en avant, c'est 2017, Dieu merci, on retrouve les crops tops et les smartphones. Tout ça pour dire, que l'on se retrouve avec la sororité des pro-anas qui décide de se faire un WE à la campagne tout en améliorant leurs compétences de baby-sitter par la même occasion, conscientes de la nécessité de développer de nouvelles compétences, ce film n'étant visiblement pas celui qui va lancer leurs carrières.


La petite Irene est plutôt zarbi. Dans la famille Adams, je demande la fille, je lui décolore la tignasse et je l’embarque chez Christina Cordula. Ses répliques sonnent tellement faux qu'on hésite entre 3 hypothèses pour l'expliquer :
- elle est possédée,
- le script n'a même pas été relu une seule fois par une personne compétente en la matière
- elle n'est juste pas douée pour jouer. Qu'on arrête de l'emmerder avec ça, d'ailleurs. Comme nous, elle a surement mieux à faire que d'être là. Ben oui, elle, elle veut juste une vie normale de fille de son âge, c'est quoi ces films pourraves de série B où on la force à s’égosiller toute la journée ? Non mais franchement, on n'a pas idée de faire subir ça à une fillette de 12 ans. Mais ça paye bien ? Peut-être mais et votre humanité, Madame, vous l'avez perdu comment ?
Appelle les services sociaux.


Donc oui, Irene joue mal. Bon après, la vérité c'est que ses aînés ne lui montrent pas vraiment le bon exemple non plus. Leurs répliques ont l'air aussi naturelles que les démonstrations d'affection des candidates de L'Amour est dans le pré. Jamais regardé, mais ça ne peut pas être pire.


Puis bravo, il y a une diversité remarquable dans le cast de cette bande de copine : une brune pâlotte, une blonde bien foutue, une future cancéreuse de la peau, une afro-américaine pas trop foncée... Comme un air de spice girls...


Incohérences diverses et variées



  • Primo, la famille des années 60, ya no way, zero possibilité, nada optionales qu'Alice tienne tête à son daron comme elle le fait vu la personnalité du mec. Elle aurait dû soit avoir une personnalité tout autre pour coller à son rôle d’éternelle opprimée, soit se tirer à ses 14 ans.

  • Secundo, Le daron, son taff ça consiste à passer ses journées entières à pulvériser de l'insecticide ? 7 jour sur 7 ? 24 heures sur 24 ? Comme j'ai jamais eu de champs, je vais leur laisser le bénéfice du doute et je vais dire que ce n'est pas impossible, même si c'est peu probable.

  • Tertio, pourquoi il a commencé à se sentir mal le Nazi, au juste ? C'était quoi son problème, avant que sa femme ne l'achève, d'une façon aussi poétique ? Une insolation ? Une rupture d'anévrisme ? Une crise cardiaque ? Encore un mystère qui ne sera jamais résolu. Soupirs.

  • Une pizza à 5. Une pizza. A cinq. 5 personnes sur 1 pizza. Plus j'y pense, plus j'ai l'impression que c’était le truc le plus ahurissant de ce film, devant les fantômes et les artefacts Nazis qui fleurissent dans toute la baraque. Typiquement le genre de plan qui ne peut que mal finir.

  • Regan qui comme elle a marché sur du verre, reste dans la maison hantée. Choix tout à fait logique, vous en conviendrez.

  • Après avoir retiré le bout de verre, elle va faire un petit tour du propriétaire et notamment de la cave, vu qu'elle a décrété que de toute façon, le fantôme qui a tué tout le monde ne pouvait pas lui faire de mal puisqu'il se nourrit de la peur et elle, elle ne connait pas ce mot. L'espoir fait vivre, visiblement ou du moins, dans les nanars américains.

  • A part la noyé du début, je tiens à souligner, qu'on a vu personne se faire tuer. Toutes les morts sont implicites. Alors, moi je veux bien quand c'est bien fait, et tout. Mais ici, c'est pas un roman d'Agatha Christie. Là, c'est juste 4 nanas qui se font enlever puis trucider par un monstre à l'apparence douteuse qui vous fait un cuni avec de vous buter. Donc non, va falloir faire péter les poches d'hémoglobine.

  • Mais en fait, ça servait à quoi de nous apprendre que la grand-mère de Regan était malade ? Et la blonde parle allemand parce que... ? Et c'est quoi ce schmilblick avec leurs hôtes qui ne peuvent pas les recevoir mais qui leur abandonne leur fille ? Et qui a eu l'idée de foutre une intello frigide pour amener Irene chez elle et surjouer la peur panique des lieux ?


Bon, on va pas s'attarder, non plus, j'ai Truth or Dare à passer à la casserole derrière, moi.



  • Mauvais film, check.

  • Perte de temps, check.

  • Donne envie d'arrêter de laisser leur chance à des films d'horreur d'origine douteuse, check.

  • Donne envie de faire un régime, check.


The Hatred est cependant recommandé, en cas d'obsession pour le régime Nazi et les pyjamas party.


Tiens, ça me revient, un truc positif sur ce film : l'unique scène qui vaille la peine, soit celle où la môme est planquée sous le lit. Malheureusement, ils ont eu la super bonne idée de la foutre dans la bande-annonce. En même temps si elle n'y avait pas été, personne n'aurait téléch... euh je veux dire regardé ce film.


Ciao suckers.

MilaCcl
3
Écrit par

Créée

le 4 déc. 2018

Critique lue 477 fois

Eden Downs

Écrit par

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