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The Host est un film atypique et un peu bizarre. On peut le cataloguer de "film de monstres" mais cette catégorie n'est pas exclusive, tant le scénario et son traitement brassent de sous-genres divers. Le scénariste en profite pour régler ses comptes avec tout ce qui représente une quelconque autorité, qu'elle soit administrative, policière, militaire, médicale ou politique. Tout ce petit monde est dépeint comme corrompu, idiot, incapable, absurde, inefficace et grotesque. Même le quator de héros (le grand-père d'une victime et ses trois enfants) n'est pas épargné. Un père absent, un intello alcoolique, une sportive de haut niveau trop lente, un idiot de service vont se réunir pour la bonne cause, c'est-à-dire retrouver la victime. Mais ils vont devoir affronter à la fois les autorités et un magnifique monstre mi-terreste, mi-marin. Cela nous donne des situations dramatiques, comiques, avec un côté parfois burlesque, propre au cinéma asiatique, dans un ton que nous, occidentaux, ne comprenons pas toujours. La musique de certaines scènes est originale et ne colle pas aux standards auquels nous sommes habitués mais étonnamment, ces risques sont appropriés et fonctionnent. Les effets spéciaux relatifs à la créature, tout en images de synthèse, ne sont pas tous réussis mais on assiste à une des plus belles scènes de jour dans un film de monstres, vraiment bluffante et jouissive. cette première apparition du monstre au grand jour vaut à elle-seule la vision du film. Il faut regarder ce film sans a-priori, dans de bonnes conditions de relaxation et se laisser aller au gré des scènes comiques, tragiques, oniriques, absurdes, de suspense ou d'action. A force de brasser tous ces genres, le réalisateur s'est peut-être parfois un peu perdu en route mais son oeuvre ne laisse pas indifférend et ne se prend pas du tout au sérieux. Tout semble assumé.

daniellebelge
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2006, Les plus belles scènes de panique et Les films primés au BIFFF

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le 9 avr. 2015

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daniellebelge

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