Si l’idée de te laisser hypnotiser par de l’horreur analog lente et pernicieuse t’ennuie d’avance, ce film n’est pas pour toi.
Skinamarink est un film essentiellement constitué de plans fixes de coins de murs blancs et mal éclairés sur fond de chuchotements d’enfants en qualité VHS. Et c’est un chef d’œuvre du genre !
Skinamarink agit sur votre imagination comme un cauchemar liminal. Le parasite s’insinue, il titille des souvenirs cachés, des terreurs d’enfance oubliées et laisse un sentiment de profond malaise.
La caméra, toujours au niveau du sol, filme parfois le plafond, parfois à l’envers, mais jamais les personnages. Ça donne le sentiment d’être un bébé laissé au sol ne sachant pas encore marcher. On est loin de l’action, prisonnier de ce point de vue mis à l’écart, et aussi extrêmement vulnérable. Les parents ont disparu. c’était rigolo au début… Ça fait combien de jours ? Les portes et les fenêtres aussi ont disparues… On a fini toutes les céréales, qu’est-ce qu’on va faire ? Grand-frère ?