Cette petite production (15 milles $) est un enfumage total. Pour son premier long-métrage, Kyle Edward Ball réalise une branlette filmique qui se gargarise en filmant de la merde sous prétexte de proposer quelque chose d'expérimental, tant dans le fond que dans la forme.
Sauf qu'à ce stade, c'est clairement du foutage de gueule tant il ne se passe strictement rien. 100min de plans fixes ou panoramiques, de plans dans l'obscurité, de lumières qui s'allument et qui s'éteignent, de plans sur la moquette, dans un couloir, sur une porte, sur un plafond, sous un lit, une plinthe, une autre plinthe, encore une plinthe, un interrupteur, un meuble, ...
Putain, il ne se passe absolument rien. J'imagine le gars en train de se palucher tout en filmant le néant autour de lui, s'auto-congratulant d'avoir filmé son plan dans l'obscurité et faisant des pano à gauche et à droite pour donner une consistance à sa scène.
On s'emmerde non-stop du début à la fin (on ne va pas se mentir, c'était assez prévisible, dès les toutes premières secondes du film, ça sentait le roussi : pas une seule ligne de dialogue pendant 15min et ses inlassables plans fixes de 10 secondes qui s'enchaînent à un rythme métronomique).
The House (2022) n'est rien d'autre qu'un labyrinthe dans une backroom, totalement aseptisé (une ligne de dialogue toutes les 5min environ) et étiré à outrance pendant plus de 90min au point de jouer avec nos nerfs (enfin, surtout avec notre patience). On jurerait avoir affaire à une creepypasta pour ados, c'est tellement insignifiant et emmerdant. Bref, une perte de temps pas croyable, qui semble se complaire à brasser du vent jusqu'à nous endormir (pour le coup, c'est réussi, tellement c'est lénifiant).
Vous cherchiez un film terrifiant ? Il n'y a rien d'autre que sa durée excessive qui soit terrifiante (faut vraiment être fragile d'esprit pour se chier dessus à la vue d'une plinthe ou d'un coin de porte).
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