Le premier degré sadique se transforme ici en humour noir montrant la vanité de la pensée d'un tueur foncièrement humain dont la caméra cherche à tâtons les doutes, les états d'âmes et autres respirations. Le tueur est "trop dégonflé" pour en être un et c'est ce qui fait la richesse de l'oeuvre de Lars Von Trier. The house that jack built ne croit pas que l'instinct puisse vaincre les enfers mais ne montre pas non plus que l'ennui puisse fuir la répétition, aussi sordide soit elle. En repoussant toujours plus notre seuil de tolérance aux mises en scènes morbides, le réalisateur tente peut être de nous faire dire que la beauté réside dans la destruction. Mais je crois que son effort de montrer la voie vers les enfers comme salvatrice s'avère malheureusement trop hermétique pour emporter quiconque croit encore que la beauté puisse résider dans le souffle de vie, plus que dans le souffle de mort.

zzzzblc
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le 19 oct. 2018

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