La saison de la chasse est ouverte !

Précédé d’une réputation sulfureuse : le film dont l’exploitation en salles aux States a été repoussée (suite à des tueries de masse survenue en août 2019 à El Paso & Dayton) et dont Donald Trump s’en était fait l’écho à travers un tweet publié sur la plateforme (https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1159898199802425344), contraignant Universal à repousser la sortie ultérieurement.


Et c’est finalement le Coronavirus / Covid-19 qui aura eu raison de lui, obligeant la major à le sortir directement en VOD et c’est fort regrettable, pour une fois qu’un film de genre US (sortant au cinéma) vaut le coup d’œil (alors qu’habituellement, les films de genre "potables" n’ont droit qu’à une tournée des festivals tandis que les merdes prémâchées pour ados inondent les salles obscures).


Il faut dire que sa réputation était assez méritée, même si très franchement, le cinéma de genre à accouché de bien pire ces dernières années (A Serbian Film - 2010 ou encore Amerikan Holokaust - 2013).


Avec The Hunt (2020), Craig Zobel nous entraîne au cœur d’une sanglante histoire à travers laquelle des citoyens américains aisés occupent leur temps libre à chasser non pas du gibier mais d’innocentes victimes. Ça nous a rappelé dans un lointain souvenir : Hostel 1 & 2 (2005/2007) d’Eli Roth pour le côté « dépaysant » ou la décevante franchise American Nightmare, dont c’est à nouveau Jason Blum qui est en charge de la production.


D’entrée de jeu, le film nous plonge dans l’horreur, pas le temps de faire les présentations, pas même le temps de s’attacher aux personnages


(on aura une pensée émue pour Emma Roberts et ses 5min d’apparition à l’écran)


. L’histoire originale, le cadre qui nous réserve sans cesse des surprises, les personnages et leurs faux semblants, on ne boude pas notre plaisir.


Enfin, mention spéciale à Betty Gilpin & Hilary Swank qui donnent assurément de leur personne, dans des rôles à contre-emploi.


Sous couvert d’être une critique / une satire au vitriol de la société américaine (et de la violence qui en découle), on se laisse prendre au jeu avec un malin plaisir. Un survival qui aurait mérité une toute autre destinée, pour une fois qu’une production Blumhouse n’est pas bonne à jeter, c’est vraiment dommage.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER

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