The Immoral Mr. Teas par Alligator
juin 2010:
Première pelloche du vicelard Russ Meyer. Il entre en fonction par le biais d'un nudie. Pas étonnant.
Au départ le film se présente comme une comédie ordinaire sur le quotidien d'un américain moyen. Ce Mister Teas promène sa carcasse un peu dégingandée à l'image d'un Jacques Tati. Le film est muet. Une musique banale et une voix-off monocorde cachent inélégamment le silence. C'est surtout une scène gag sur la plage qui m'a fait penser aux "vacances de monsieur Hulot". La filiation s'arrête là.
Le film se contente d'enfiler les sketchs sans grand liant. Mr Teas marche dans la rue, Mr Teas prend le bus, Mr Teas fait du vélo, Mr Teas va à la plage, Mr Teas va voir son dentiste, Mr Teas va au bar ou Mr Teas va pêcher, etc.
Sans queue ni tête, le film est rasoir. La plus grande partie du film, Meyer relie avec maladresse tous ces éléments et tente de chauffer son public masculin avec quelques décolletés prometteurs mais très sages. Car Mr Teas a l'oeil voyageur et mate toutes les paires de nichons qui s'offrent à son regard curieux.
Dans les vingt dernières minutes, il fantasme. Son rêve nous offre des plans longuets et quasi inertes de nudité, toujours sans histoire, toujours sans raison, de longues secondes sur des paires de seins ensoleillés en pleine nature. Croyez-moi, on parvient très vite à s'en lasser.
Autant dire que ce moyen-métrage d'un peu plus d'une heure parait interminable. D'un chiant que le faible humour de Meyer ne parvient jamais à évincer. Chiant de A à Z. Totalement inintéressant. J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.