Bayona est espagnol. Pas tos.
LES 3 MOUSQUETAIRES PAR BAYONA: ATHOS, PATHOS ET ARAMIS
Bayona, le sale ami "number couenne" nous prend pour des jambons. L'histoire démarre bien pourtant, et puis vient la catastrophe. Pas le tsunami, non. Mais plutôt la façon dont est traité le sujet. Les scènes de l'incident sont charcutées, le réalisateur mondialise son oeuvre (pourtant tirée d'une histoire vraie comme il l'indique très fièrement au début du film), en "anglo-saxonisant" le héros: son prénom se fait "kicker" au profit d'Henry, le compte est bon. Il ne manquerait plus que Watts vienne de Lyon et ne s'appelle Rosette tiens.
Et dans tout ça, qu'en dit Juan Antonio ? "Ca m'arrange !"
Au milieu de ce marasme, quelques plans magnifiques, notamment le passage de la vague, ou encore une ou deux scènes soignées, de ci de là, hélas noyées dans ce tsunami de violons. Du pathos à "tire-larme-igot", et une musique qui finit par énerver par son omniprésence et son caractère "violoneux".
Les acteurs sont globalement bons, McGregor en tête. Mais ils en font parfois un peu trop. Tenter de faire pleurer serait devenu son "hobby one" ? Restent les gamins qui sont à peu près les seuls éléments susceptibles de provoquer la moindre émotion chez le spectateur.
Je peux parfois être client de drames, je suis plutôt sensible lorsque le tout est bien mis en images, avec sincérité, et que la musique accompagne discrètement un moment d'émotion. Et j'avoue avoir les yeux humides à de nombreuses occasions lorsque je regarde de (bons) films du genre. J'avais envie de voir "Lo imposible", contrairement à ma moitié qui avait semble-t-il fort bien cerné la chose dès la bande-annonce. Quelle déception pour ma part, à plus forte raison sachant que je me le suis infligé en solo ! Et pourtant...
ELLE A UN PLAN, MA MERE
J'ai trouvé la relation mère-fils assez intéressante, lorsque les deux personnages se retrouvent seuls et isolés. Bien évidemment, cela ne dure pas. Dommage.
Mais comme le dit très bien Guyness dans sa critique, que je trouvais dure lorsque je l'ai lue (avant de voir le film donc), le réalisateur use et abuse d'effets visant à faire pleurer le spectateur, ou tout du moins, censés attirer la compassion de ce dernier, pour les victimes.
La véritable performance de l'espagnol, outre cet étirement de non-émotion, c'est d'avoir réussi à faire en sorte que je reste totalement insensible à cette histoire de presque deux heures, au point d'attendre impatiemment la fin du film en regardant ma montre de temps en temps, brûlant d'envie d'écrire à chaud, ces quelques lignes.
Par contre on voit plusieurs fois les seins de Naomi Watts, et ça c'est un très bon point pour le film.
PS: le lien de la critique de l'ami Guyness: http://sens.sc/1670GIp. Et Monsieur, il faut arrêter de penser aux même jeux de mots que moi maintenant ! ^^