Roger Corman en traitant ce sujet de la déségrégation à juste 40 ans d'avance sur ses contemporains cinéastes. D'autant qu'à la surprise quasi générale, le sujet est abordé intelligemment, loin de tout clichés et avec une maturité qu'on ne retrouve même pas dans certains films plus récents similaires par les thématiques. L'écriture des dialogues évite les écueils habituels, rien n'est naïf ou policé Corman est rentre-dedans les choses qui doivent être dites le sont et celles qui doivent être montrées le sont également. Puis il y a un des personnages les plus immondes de son temps joué par un jeune William Shatner en activiste de la suprématie blanche manipulateur et mythomane. La mise en scène fait par moments penser à celle d'un thriller alors qu'il s'agit bien d'un drame politique, mais certaines prises de vues, l'ambiance et la musique fait très suspense.