Sérieusement, j'attendais rien de ce film ; j'ai juste mis un truc au hasard histoire de me détendre (raté !) et de me rincer un peu l’œil au passage avec le sosie de Tom Hardy.
Me voilà donc partie pour un film qui non seulement a joué crescendo avec mes nerfs fragiles, mais qui pose des questions intéressantes : comment se remettre de la mort de quelqu'un ? Au fond, connait-on vraiment les gens ? Et le plus important, dois-je faire confiance à mon intuition ? Cette dernière interrogation vaut de l'or et elle est la véritable clé de voûte de ce huis-clos oppressant.
Le récit joue très bien avec la confiance qu'accorde le protagoniste à son propre jugement, à son instinct premier. Et comme lui, on passe d'un sentiment à l'autre, car si on sent bien que ça va déraper, on n'est pas totalement sûrs de qui, le couple, les amis, ou le personnage principal sont les plus fous.
Les acteurs font le job, et Logan Marshall-Green, avec si peu d'expressions pourtant, parvient à dégager un magnétisme captivant et donc une prestation sobre, mais parfaite.
En revanche, les dialogues sont peu intéressants, et auraient pu gagner à être un peu plus creusés. Mais ces conversations faussement profondes accentuent le malaise entre les protagonistes et entretiennent le suspense.
Pour résumer, une bonne surprise avec ce film qui traîne à la fois en longueur et nous captive avec finalement pas beaucoup d'artifices, et encore moins de superflu. La fin, même si elle arrive un poil trop vite, m'a mis au bord de l'extase (je vous l'ai dit que j'ai pas les nerfs solides...).
Un bon petit huis-clos. C'est drôle car il m'a fait penser à The man from earth, version paranoïaque. Et ça, c'est toujours bon signe.