Visionnage arrêté à la quarante-cinquième minute. Impossible de passer sur la laideur du rajeunissement numérique de visages posés sur des corps de résidents d'EHPAD. Cet effarent et disgracieux "progrès" cinématographique me jeta tant et si bien du train en marche que je ne réussis jamais à raccrocher les wagons du récit construit en flash-backs dans des flash-backs.
Me revinrent pêle-mêle les images du miroir dans lequel De Niro, maquillé, vieilli, observe un passé incarné à son âge réel ou joué par un acteur plus jeune lorsque cela s'impose; les images des Na'vi, certe artificiels, évoluant en harmonie dans leur monde digital; James Stewart, juriste à l'Ouest, trop vieux mais tellement convainquant en jeune premier...
Mon esprit vagabondait de fontaines de jouvence en pierres philosophales tandis que mes yeux observaient des créatures de Frankenstein aux seuls contours humains, à la démarche effrayante, aux masques de cire.
A priori, j'ai raté quelque-chose.
A posteriori, l'inesthétique et l'incohérence du procédé ne choquèrent pas grand monde.
Mince, je me suis trompé de locution. Comme dirait Roger, "j'suis trop vieux pour ces conneries".