Une équipe d’écologistes explore la jungle indonésienne à la recherche du léopard de Jan.
The Jungle s’inscrit dans la continuité des films précédents du metteur en scène (The Reef, Black water), à savoir le film d’épouvante animalier. Mais ici il aborde le sujet en adoptant le procédé cinématographique, qui ne s’épuise toujours pas, du found footage, à la Blair Witch. Le film est d’ailleurs très proche de ce dernier en termes d’unité spatiale, de construction dramaturgique,…
Le film aurait pu être meilleur, grâce à un scénario plus travaillé, notamment au niveau de l’écriture des personnages, et un jeu d’acteur plus convainquant, mais il est loin d’être le navet que l’on pouvait craindre. En grande partie car il prend légèrement à contrepied les attentes qu’il tente de soulever : d’une part sur le plan horrifique, d’autre part sur le found footage.
Horrifique le film ne l’est presque jamais, ni gore, ni angoissant, encore moins terrifiant. On pourrait y voir un échec, mais j’aime bien cet aspect là, il y a quelque chose de moins mathématique, une façon de créer du suspense moins facilement amenée. Le film avance comme un simple film d’aventure, parcouru de quelques frissons.
D’autre part l’utilisation du found footage. Si celle-ci n’a absolument rien d’originale, elle n’est pas hors propos ni stupide, comme on a pu le voir souvent dans d’autres films, et elle n’est pas non plus inutile, donnant au film un caractère beaucoup plus brut, sec, naturel, documentaire, tout en gardant une belle qualité d’image. Là encore on ne cherche pas l’image crade pour stimuler la peur. Du coup ce procédé permet une captation de la jungle qui me plaît, car beaucoup plus réaliste, en gardant les sons, les lumières et les couleurs de ce milieu.
Pas trop mal donc.