L'Opéra sanglant
Suite au succès du Syndicat du crime, John Woo peut maintenant se lancer dans des projets personnels et qui lui tiennent à cœur, à commencer par The Killer en 1989 où il va s'attarder sur un tueur ...
le 1 août 2017
34 j'aime
13
Réalisé 3 ans après le premier volet du diptyque considéré comme fondateur de l'œuvre de John Woo, l'excellent Le Syndicat du Crime ( Le Syndicat du Crime 3 ayant été réalisé par Tsui Hark), The Killer est sans aucun doute le film le plus représentatif du style si caractéristique de celui-ci et s'inscrit directement dans la catégorie des films définitivement empreints de toutes les caractéristiques propres au cinéma Hong-Kongais.
On a ici une œuvre qui peut s'avérer extrêmement déroutante aux yeux de certains de par son côté kitsch et excessif à souhait, car oui, ce film est résolument kitsch, mais c'est, pour ma part l'un des aspects principaux faisant son charme ainsi que son côté unique et intemporel.
Visuellement parlant, rien à redire, certaines scènes sont même particulièrement magnifiques, spécialement la scène de fin. Les scènes d'action et de fusillades, grande force de John Woo sont faites aux petits oignons, parfaitement ajustées et devraient être étudiées dans toutes les écoles de cinéma, tant leur réalisation dans The Killer semble être un jeu d'enfant.
Les scènes de tension comme celles où l'on retrouve l'exercice de l'impasse mexicaine, si cher à Woo ont un côté assez léger, dans le comportement des personnages, fait assez inhabituel pour être signalé.
L'O.S.T en plus d'être particulièrement belle, est utilisée avec beaucoup de justesse et apporte une toute autre résonance à des images déjà magnifiques.
L'intrigue, sans révolutionner l'histoire du cinéma est assez intéressante et simple à la fois, les personnages attachants, le film ne se perd pas dans tous les sens et a le mérite d'avoir un dénouement autre qu'une Happy End (chose à laquelle on aurait pu s'attendre au vu du côté cliché totalement assumé du film) sans pour autant être totalement tragique.
Bref, John Woo réussit parfaitement avec The Killer à ne pas tomber dans la facilité et à confirmer son statut de virtuose du cinéma d'action tout en conservant un côté délicieusement kitsch, sans lequel le film ne serait sans aucun doute pas ce qu'il est, c'est à dire un incontournable et une référence absolue du genre.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 10 Films
Créée
le 14 nov. 2018
Critique lue 465 fois
10 j'aime
5 commentaires
D'autres avis sur The Killer
Suite au succès du Syndicat du crime, John Woo peut maintenant se lancer dans des projets personnels et qui lui tiennent à cœur, à commencer par The Killer en 1989 où il va s'attarder sur un tueur ...
le 1 août 2017
34 j'aime
13
Les années 1980 sont les années du bulldozer américain sous l'ère Reagan, celles du héros gonflé à bloc dont la musculature titanesque faisait sauter d'une flexion thoracique tous les boutons de sa...
Par
le 5 janv. 2015
32 j'aime
4
Des plans de Hong-kong, lointaine et électrique dans la nuit. Une petite église nichée en dehors de tout repère géographique, comme une parenthèse dans la réalité. A l'intérieur, un homme est assis...
Par
le 29 janv. 2012
23 j'aime
6
Du même critique
13 ans ont eu beau s'écouler depuis l'incroyable "10,000 Days", album ultime de Maynard et sa bande, les vérités de Tool sont restées les mêmes : "Fear Inoculum" est, à l'instar d'un "Lateralus", un...
Par
le 14 sept. 2019
9 j'aime
1
Il en faut une sacrée dose d'audace pour décider de mettre en image un sujet aussi sensible que les évènements sordides liés à l'émergence du Black Metal sur la scène norvégienne au début des années...
Par
le 6 mai 2019
8 j'aime
2
Rarement un album ne m'aura mis une telle claque dès les premières secondes. C'est bien simple, il y'a véritablement eu un avant/après Storm of the Light's Bane en particulier parmi la scène black...
Par
le 19 févr. 2019
8 j'aime
1