"l'homme est un loup pour l'homme" cite Hobbes ou devrais-je dire "the killer" qui s'approprie si bien cette phrase. Le monde est méchant, il faut donc agir en connaissance de cause, et surtout ne pas oublier que tout est survie et conservation de soi. C'est évidemment de l'ironie. Je ne comprends pas comment on peut encore faire des scénarios de ce type, c'est trop vu et ça rend le personnage principal très fade.
Enfin, ce qu'on perçoit pendant tout le long, c'est un individu qui stagne, qui reste dans les méandres de ses pensées infantiles et n'évolue pas.
Les assassinats s'enchaînent, toujours avec la même ardeur et sans pitié. Et c'est bien ça le souci, il n'y a pas d'évolution concernant le personnage principal, et c'est tout de même assez étrange sachant que le seul personnage dont on découvre le psyché c'est the killer.
J'ai l'impression qu'on voit juste un ado prépubere ayant des réflexions sombres sans remise en question, et en pensant pertinemment qu'il a raison.
Je ne connais pas si bien le réalisateur, je ne peux juger son intelligence, mais tout de même, il faut avoir 16 ans d'âge mental pour penser de cette manière ?
Si au moins le personnage prenait conscience de la complexité des choses, et donc faisait un revirement moral, ou alors un élan d'empathie sublime.
Non. Ça ne se passe pas, c'est donc très chiant. C'est un nihiliste passif, le real l'a conçu avec une intelligence remarquable, mais j'ai du mal à y croire.
Sinon les monologues intérieurs sont incessants, c'est assez désagréable surtout si on constate l' impertinence de ses paroles. Et vu qu'on ne s'attarde que sur un personnage mal travaillé, il est dommage de ne pas plus s'attarder sur les personnages secondaires. La réalisation est banale. Mais, la scène de combat entre the killer et un autre mec est pas mal.
En bref c'est un film assez plat, pas mauvais, mais on pourrait s'en passer.