Quatre personnes ayant accepté contre rétribution de servir de cobayes pour de mystérieuses expériences se retrouvent enfermées dans une pièce et vont vite s'apercevoir que leurs chances sont minces d'en sortir vivants.On pense évidemment en voyant ça à "Cube" ou à "Saw".Même dispositif de départ,même habillage visuel fait de métal,de murs blancs,de lumières froides et cliniques.On pense aussi aux émissions de télé-réalité d'enfermement style "Loft Story" dont on reconnait le regard entomologiste porté sur un échantillon varié de personnalités.Mais le propos de "Killing Room" est plus ambitieux.Se fondant sur des tests qui ont vraiment eu lieu dans les années 50-60,et dont on avait déjà pu voir une illustration dans "I comme Icare",ainsi que sur la paranoïa américaine post 11 Septembre et les dérives du "Patriot Act",le film dénonce la folie criminelle de certaines officines obsédées par la défense du territoire.Hélas,les auteurs ont voulu pousser un peu loin une démonstration qui n'est guère convaincante.Difficile de croire au personnage du savant,qui a surtout l'air d'être un vrai dingo.Difficile de croire que ses commanditaires,dont on ne saura jamais qui ils sont,l'armée?Les services secrets?,lui laissent carte blanche et le financent pour des opérations criminelles à la finalité douteuse.Difficile de croire qu'il montre ses travaux à une jeune scientifique qui en ignorait l'existence,et qu'en plus elle finisse par accepter d'y collaborer.Quant au but de ces manipulations mentales, il parait bien filandreux et ne semble pas justifier un tel déploiement de risques et de moyens.Techniquement,c'est pas mal fait,Liebesman parvenant à utiliser au mieux son décor unique et à maintenir une certaine tension entre les personnages qui sont en outre interprétés par de bons comédiens.