Un bon Roi.
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Scott est un jeune homme de 24 ans, qui ne s'est jamais remis de la mort de son père, pompier, dans les attentats du 11 Septembre. Il est comme bloqué depuis lors, vivant comme un adulescent, à glander dans le quartier de Staten Island avec ses potes, à vivre chez sa mère, il n'arrive pas à avancer. Jusqu'au jour où cette dernière rencontre un homme, également pompier, qui va agir comme un déclic.
Inédit en salles aux Etats-Unis, pour cause de Covid, le nouveau film de Judd Appatow est un portrait romancé de Peter Davidson, qui a vécu une existence similaire, son père étant lui mort quand il avait 7 ans en 2001. Comme lui, son personnage de fiction souffre d'un déficit de l'attention qui lui fait dire des choses assez vulgaires, et au départ, j'avoue qu'il est difficile d'aimer un personnage pareil, car il est clairement montré comme un branleur. Il glande dans son quartier, couche avec son amie d'enfance, mais n'a guère de perspectives d'avenir autre que d'ouvrir un improbable restaurant qui ferait à la fois salon de tatouage, car il en a partout sur le corps.
Par contre, j'avoue que ça n'est pas vraiment drôle, il s'agit plutôt d'un portrait doux-amer d'un type qui se cherche, qui voit partir à l'université sa soeur qu'il adore, et lui qui n'avance pas... Jusqu'à la rencontre avec ce pompier, très bien joué par Bill Burr, qui est un type très gentil, vraiment patient avec ce beau-fils qui n'arrête pas de le provoquer, jusqu'à la rupture. En outre, je suis bien content de ce qui arrive à Matt, qui se fait jeter dans une piscine, car son beau-père a une patience d'ange. Deuil ou pas, il ne respecte rien ni personne, et la mort d'un proche, survenue 17 ans plus tôt, ne lui donne pas tous les droits.
Après, j'avoue que la dernière partie dans la caserne est plus intéressante et touchante sur les souvenirs que chacun a de son père, et une intervention de pompiers qui est assez réussie. Et il faut s'habituer à voir Pete Davidson présent tout le temps à l'image, qui donne envie de le baffer ; heureusement qu'il y a (la toujours excellente) Marisa Tomei pour égayer tout ça, car je dois avouer que les 2h10 étaient par moments un calvaire à supporter cet abruti.
Je n'ai pas vu Crazy Amy, mais je trouve que plus ça va, plus la pente est descendante concernant les films de Judd Appatow, qui ne marche vraiment plus depuis En cloque mode d'emploi.
Créée
le 22 nov. 2020
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