The Lady... ou quand Besson se met à la politique.
En bref : lisse, manichéen, rythmé, bien casté.
En pas bref : Un peu sceptique en entrant dans la salle (un drame historique à la sauce Besson, il y avait de quoi)... je le suis devenue encore plus en en sortant.
Malgré la ressemblance des acteurs avec les personnages réels (Michelle Yeoh joue une Aung San Suu Kyi plus vraie que nature), la photo magnifique, les décors somptueux, les paysages à couper le souffle et des flashbacks qui rythment bien ce biopic... la sauce ne prend pas vraiment. Et c'est là le plus inquiétant : il s'agit d'une histoire vraie (!!!)
Alors faute à quoi ?
Je pencherais d'abord pour la naïveté du scénario, pour ne pas dire sa vision manichéenne et aseptisée de la politique, de l'amour, de la famille (les très gentils sont très très gentils, les méchants sont vraiment méchants et pour qu'on le comprenne bien, on a même droit à une musique qui fait peur, attention). Les personnages sont d'une lisseur inquiétante. Colère, rage, passion, lyrisme : The Lady ne donne qu'un minuscule aperçu de ce qui a du faire tenir pendant toutes ces années Aung San Suu Kyi dans sa lutte acharnée contre la dictature et la tyrannie.
D'autres éléments font également pencher la balance : l'histoire d'amour traitée à la manière d'un Walt Disney ou le manque de repères historiques.
Le côté positif du film, c'est qu'on reste tellement sur notre faim, qu'en rentrant on se précipite sur Internet pour en apprendre un peu plus sur la politique birmane et sur cette femme exemplaire.
L'avis de la personne avec qui j'ai vu ce film : « génial ». Comme quoi...