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On n’aurait pas pu rêver plus bel hommage au cinéma de Romero. Sorti en France seulement quelques semaines avant le décès du créateur du zombie moderne, The Last Girl – Celle qui a tous les dons aborde en effet la question du revenant avec le même regard bienveillant que le réalisateur Américain. Si l’on retrouve par ailleurs certains ingrédients du Jour des morts-vivants (communautés scientifique et militaire devant cohabiter tant bien que mal), Colm McCarthy trouve ici et là de très belles idées visuelles personnelles (la marche Londonienne entre les cadavres ambulants, l’école pour zombies), et scénaristiques (la domestication du zombie, autre préoccupation Romerienne, ou le très beau clin d’oeil à L’Invasion des profanateurs, via le champignon qui pousse dans les corps). Mentionnons aussi l’absence de monolithisme des personnages, fait plutôt rare dans le film de genre : ces derniers évoluent pas à pas pendant leur fuite en avant vers la fin de l’humanité. La réussite de The Last Girl tient aussi, il faut absolument le mentionner, à l’énorme travail de Cristobal Tapia de Veer qui tisse un tissu sonore et mélodique à la beauté malsaine assez unique.

Créée

le 4 janv. 2019

Modifiée

le 10 juin 2024

Critique lue 145 fois

François Lam

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