J'avais songé à le voir à sa sortie sans y prêter davantage attention, l'ayant depuis complètement oublié. Et puis l'occasion s'est présentée, je me suis souvenu d'un titre globalement apprécié à sa sortie... à raison. Difficile d'être original en 2017 avec un virus ayant transformé l'immense majorité des hommes en zombies, ce à quoi parvient pourtant habilement « The Last Girl ». D'abord en créant un vrai mystère dans les premières minutes, ce camp militaire maltraitant des enfants à première vue innocents ayant de quoi intriguer.
Les enjeux vont ainsi se dévoiler au fur et à mesure, plusieurs aspects s'avérant intéressants
(ce « nouvel ordre mondial » mi mort-vivant mi-humain : étonnant!),
certaines scènes sachant clairement faire leur effet
(l'affrontement de Melanie avec la tribu d'enfants en premier lieu).
Si l'on est parfois dans une logique plus classique quant aux situations, les personnages manquant peut-être un peu d'épaisseur (ce qui est assez logique au vu de la construction du récit), il y a toujours un détail, un plan permettant de retenir notre attention : à ce titre, et malgré un budget que l'on imagine limité, un sacré travail sur les décors a été effectué, la beauté « atmosphérique » de la photographie n'y étant pas non plus étrangère.
Sans être captivant, Colm McCarthy a su créer un univers original, inventif, personnel, à l'image d'un dénouement assez audacieux, n'ayant pas peur
du pessimisme (quoiqu'il y ait matière à interprétation).
Solide interprétation, notamment de la belle Gemma Arterton et de la jeune Sennia Nanua, très à l'aise avec la dualité de cette héroïne pour le moins ambigu. Un vrai bon film de genre, aussi surprenant qu'inattendu : à découvrir.