Une année 1970 passée à faire la fête au Pérou.
Moultes impressions à la sortie de la projection de ce film rare.
Une équipe de cinéma de Hollywood vient tourner un western dans un village Péruvien. Un des cascadeurs, Kansas (Denis Hopper) s'amourache d'une prostituée locale et marqué par le décès accidentel d'un collègue, décide de rester sur place une fois le tournage terminé.
Les villageois s'approprient alors rapidement les décors et, sous la direction d'un meneur exalté derrière une caméra tressée en rotin, se mettent à reproduire réellement les scènes de violence dont ils ont été témoins.
Paralèllement, et possiblement après, on suit Kansas et un ami dans une virée en compagnie d'autres expatriés américains désoeuvrés (Julie Adams campe ici une épouse délicieusement en mal de perversions), puis une improbable expédition dans Les Andes à la recherche d'une mine d'or.
On retrouve certains des thèmes présents dans Easy Rider. L'idée du paradis perdu et de la corruption ici amenée par une Amérique du Nord décadente (l'équipe de tournage et les couples d'expatriés).
flashs-back et flashs forward, plans ratiboisés, petit côté gonzo, montage volontairement psychédélique, amènent les réflexions autour de la perception, de la réalité, de la fiction, ou encore de la création et de son rapport au Divin, où spirituel se conjugue avec spiritueux.
Le film parait rarement fort, souvent plus fragile, à la limite, très imbibé d'alcool et de substances diverses. Les conditions très festives de ce long tournage et très douloureuses du montage pourraient expliquer ce phénomène.