Il y a une telle disette dans la production de films au Japon dans les années 80 que la Kinema Junpo sélectionnent des films pour enfants…
À l’époque où le Japon abreuvait nos émissions pour enfants de dessins animés pour adultes, les critiques de cinéma nippons, eux, s’émouvaient face à un film délicieusement niais censé n’être que pour les enfants. Point de slogan à l’époque dans Les Cahiers du cinéma ou dans Télérama du type « La petite fille qui avait conquis le temps, ce n’est que pour les enfants ! » trop occupés à s’offusquer de l’invasion de l’armée de Golgoths sur nos petits écrans.
Gageons toutefois qu’ils n’en auraient rien eu à foutre et qu’il n’y a que de vieux pervers japonais pour tomber sous le charme d’une gamine à l’œil un peu vide capable de voyager dans le temps. On pourrait aussi se demander ce que fait un film pour enfant dans la liste de sélection de la revue Kinema Junpo. On pourrait… sauf qu’il faut se rappeler que les années 80 en termes de cinéma, le Japon, c’est le néant. Alors pourquoi pas.
Le film à un petit côté sympathique, il faut le reconnaître (c’est le vieux pervers qui parle). Il a cette saveur des histoires pour tout petits dans lesquels tout est merveilleux, où il suffit de faire preuve d’imagination pour régler ses petits tracas… Certains pourraient s’étonner devant un film où tout paraît, pour les adultes, affreusement artificiel ; ce serait encore oublier, ou ne pas comprendre, que le film s’adresse cette fois bien aux tout petits. C’est un conte, qui écrit des contes de nos jours ? qui s’adresse aux petiots ?
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