Une lycéenne modèle, Kazuko, partagée entre deux garçons différents, inhale un jour une odeur de lavande dans le laboratoire de son école. Prise d'un évanouissement, elle se réveille peu de temps après en découvrant qu'elle peut se déplacer dans le temps.
Bien que le film porte plusieurs titres étrangers, il est issu d'une nouvelle de Yasutaka Tsutsui, qui est connu pour avoir inspiré Paprika de Satoshu Kon mais surtout, l'anime qui fera connaitre Mamoru Hosoda, à savoir La traversée du temps. L'histoire est en fin de compte assez intéressante, car le réalisateur s'est calmé sur les effets formels, bien qu'il y en ait encore, mais on se demande si Harold Ramis ne s'en est pas inspiré pour Un jour sans fin, notamment dans la répétition des journées où la lycéenne, jouée par Tomoyo Harada, revit ces moments en boucle. Obayashi ne peut s'empêcher de créer quelques effets de mise en scène que je trouve assez beaux, aussi bien dans les scènes en noir et blanc qui deviennent progressivement en couleur, du stop motion le changement de format ou, pour suggérer le temps qui avance plus vite, des coupes dans le plan, à la manière d'un Godard en fin de compte.
Le film est assez particulier, jouant donc sur plusieurs époques, mais il parle aussi du temps qui passe, notamment pour cette jeune fille qui ne sait pas comment stopper ces sauts temporels, mais avec quelque de presque poétique, notamment dans la beauté du plan final, où Kazuko quittera définitivement le monde de l'enfance.