On est plus sur un film psychologique que d'épouvante
Les personnages sont assez bien traités, peut être moins la mère. Si je n'avais pas lu le résumé, je n'aurais pas forcément compris qu'elle vivait dans le passé. Elle ne porte pas de robes époustouflantes qui auraient mal vieilli ou tout ses bijoux pour donner le change. Sa fille qui, à l'inverse, a fortement conscience de la dégradation du manoir s'habille exactement de la même manière.
Pour ce qui est du sujet choisi : on y suit le fantasme d'un homme qui est finalement assez simple : vouloir habiter dans un manoir.
Rêve d'enfant qui finit par devenir obsession à son retour dans le village. Devenu médecin, il arrive à devenir un invité régulier de la maison, en suivant tour à tour la domestique, le maître de maison, la soeur du maître de maison et enfin leur mère. Une hystérie collective semble s'installer avec l'impression tenace d'une "ombre noire" mécontente de la gestion du manoir qui serait en réalité une grande soeur décédée avant la naissance de la fratrie.
Alors, rêve ou réalité ? Fantôme ou pas fantôme ? Cette question semble être un point très frustrant pour plusieurs personnes.
Mon avis sur la question : les champignons. Ou, pour être plus précise : les moisissures. En effet, on voit tout au long du film la dégradation de plus en plus marquée du manoir. Hors, qu'est-ce qui aime les endroits sombres, humides et les charpentes en bois ? Les champis. Ce qui expliquerait pourquoi presque toute la famille finit par y passer et que le frère a l'air d'aller mieux une fois parti au centre.
En bref, je partais sur ce film en espérant y retrouver une ambiance à la Hercule Poirot, j'ai plutôt eu droit à un film sur la psychologie d'un homme rempli de frustrations. Heureusement, ça se laisse regarder.