Ce long-métrage ne s'explique pas. Il dérange et perturbe. Mais on en redemande. Les plans sont beaux, contemplatifs. Dans la longueur s'installe la gêne, à laquelle on s'habitue.
Cette dystopie, nous conte l'histoire de David, introverti et veuf, qui se retrouve forcé, comme tout autre célibataire, de chercher quelqu'un rapidement pour ne pas finir transformer en l'animal qu'il choisis... et dans son cas en homard.
Bien que le film débute sur un semblant de comique reposant sur l'incongruité du système "d’hôtel pour célibataire", le film s'inscrit au fur et à mesure dans le registre du drame. David, n'ayant pas réussit à trouver de combine pour rester humain. Ainsi, s'implante une idéologie despotique réaliste : l'amour comme marque de succès social, ou simplement dans le film, de survie.
La musique n'est pas marquante, mais rythme très bien les scènes plus dramatiques de la réalisation.
Yórgos Lánthimos nous offre par ce film, une piqûre de rappel : le cinéma d'auteur n'est rarement qu'un simple divertissement. Je le recommande de ce fait, ne serait-ce que pour se rappeler que le cinéma possède ces perles inclassables.