Une dystopie tellement bancale et absurde, qu'elle a échoué à me captiver (je n'y croyais pas) et à délivrer un brin de pensée.
Je pense, par exemple, à l'obsession du film pour les tares partagées, qui seraient le fondement de l'amour : cette idée est tellement martelée, tout en étant pauvre, qu'elle freine toute réflexion sur ce qui régit l'amour.
Habituellement, je n'en ai que faire du jeu des acteurs, mais l'impression qu'ils ne croient pas en leur propre monde plane sur le film.
La première partie, dans l'hôtel, est passable, peu d'interactions intéressantes sont montrées, alors qu'il y avait du potentiel. Mais, de toutes façons, la seconde partie est tellement titubante, qu'elle ruine tout.
Je résumerai ce film en une carte de restaurant mensongère : on nous promet du homard, une vision décalée, presque fantastique et pointue sur les relations et la solitude. Et on nous sert un crabe décongelé, grossier, sans texture, marchant que dans une direction.
(En vrai, j'ai jamais mangé de homard)