Film vu deux fois en salle.
The Lobster est un chef d'oeuvre. Point. La réalisation est époustouflante, millimétrée telle un tableau de Raphaël, l'imagerie est sublime, la musique accompagne merveilleusement bien cet ensemble et le scenar' est juste hallucinant.
Ce film dépeint une société ultra-formatée qui n'est pas sans rappeler la nôtre et qui pourrait être la nôtre poussée dans un extrême plus que flippant. Dans cette société ultra-formatée, les personnalités ont beaucoup de peine à s'exprimer et vont le faire de façons très étranges et très diverses.
C'est un film sur l'amour, c'est un film sur le vivre à deux, c'est un film sur le vivre seul, c'est un film sur la société, c'est un film sur le dictat du formatage, c'est un film sur l'opposition dictatoriale, c'est un film sur l'individu, c'est un fil sur la rébellion discrète, c'est un film sur les humains, c'est un film sur les animaux, c'est un film sur la violence futile, c'est un film sur la douceur de vivre. Et c'est un film grec merveilleusement anglais. Tout ceci s'entremêle gracieusement et simplement, dans une société à la fois absurde, d'une cohérence implacable et d'une cohésion d'argile.