Résumé : Au XVIIe siècle, un révérend tente d'arrêter une sorcière pactisant avec le diable. De nos jours, Heidi, sa descendante, communique avec un appartement vide et reçoit un disque étrange. En l'écoutant, elle a des visions terrifiantes. Un spécialiste de Salem découvre que la musique sert à invoquer l'enfant du diable pour hériter de la terre.
Histoire : Le script a été écrit après que les producteurs de Paranormal Activity et Alliance Films ont signé pour le nouveau film de Zombie, inspiré par l'histoire de Salem. Cependant, le développement a été chaotique en raison d'un calendrier serré, obligeant le réalisateur à abandonner une grande partie du film. Dès sa sortie, la presse l'a classé comme un film destiné aux fans d'horreur, et comme un vrai film de genre qui ne plaira pas au public. Le tournage, marqué par un secret absolu et sans effets spéciaux numériques, a eu lieu à Salem et a ensuite été adapté en roman, devenant le premier best-seller de Zombie. Bien que des spécialistes de l'affaire de Salem aient été engagés et que ce soit le premier film du réalisateur tourné en caméra digitale, la production n'a pas réussi à séduire, marquant le début de la chute du réalisateur. Le film, initialement plus sanglant et terrifiant, montre que les bonnes intentions ont pris le pas sur l'aspect technique. Il est interdit aux moins de 16 ans en France, Canada, Espagne, Japon et Allemagne, et aux moins de 18 ans en Amérique, Angleterre, Italie et Russie.
Équipe : Impossible d'évoquer ce film sans mentionner Rob Zombie, connu pour "La maison des 1000 morts" et "The Devil's Rejects", ainsi que ses remakes d'Halloween. Il signe aussi l'écriture et la coproduction. Le film est produit par Blumhouse, célèbre pour "Paranormal Activity" et "Get Out". Les effets spéciaux sont réalisés par Craig Mumma ("Contact", "Godzilla"). Les acteurs incluent Sheri Moon Zombie, Bruce Davison (X-Men), Meg Foster ("La Forêt d'Émeraude") et Dee Wallace ("E.T.").
Avis : Cinquième film de Zombie après les deux remakes d'Halloween, il espérait continuer son succès, mais le défi s'est révélé difficile. Le film, marqué par un rythme hallucinatoire, trouve son génie dans la qualité des images et la performance de l'actrice. Culte, détraqué mais relaxant, il offre des images-chocs effrayantes. Avec un budget de 1,5 million de dollars, il rapporte 8,4 millions, devenant le plus petit succès du réalisateur, habituellement porté sur une vision plus violente.
Critique : "The Lords of Salem" de Rob Zombie est une œuvre visuellement frappante qui transporte les spectateurs dans un univers troublant. Les logos des productions et l'image apparaissent sur le personnage, avant de revenir en 1696 sur le mythe des sorcières de Salem, avec une sublime esthétique durant un long rituel. Le réalisateur utilise son talent pour créer des images fortes et des scènes mémorables, mêlant l'horreur et le mysticisme. La violence atroce de la sorcellerie reprend de nos jours, avec la nudité féminine sur son personnage, qui perçoit son premier phénomène à travers un disque offert par une mystérieuse source, alors qu'elle est animatrice dans une émission de radio.
La performance de Sheri Moon Zombie donne une profondeur intéressante à son personnage et rend ses interactions avec les éléments surnaturels convaincantes. L'atmosphère du film est l'un de ses points forts, réussissant à créer une sensation de malaise tout au long du récit. La somptueuse réalisation, avec ses effets lumineux profonds et son rythme agréable, multiplie les délires dans une atmosphère brillante, alternant les récits du sortilège pour conclure le sanglant rituel de 1696. La structure déploie d'innombrables informations qui déclenchent la confusion, en réduisant la crédibilité de l'ensemble. Les détails s'alternent entre la réalité et le cauchemar en survolant le sujet dans une hallucination, qui repart en 1696 pour exécuter la dernière sentence.
L'occultisme païen diabolique explose pour relier cette mystérieuse affaire dans une structure légère mais efficace. Bien que le film ait des défauts, comme un rythme parfois inégal et des moments de confusion, il parvient tout de même à se démarquer par son originalité et sa vision audacieuse. La violence s'intensifie, reproduisant l'ancien rituel dans un tourbillon d'effets magnifiques, bouleversant les émotions et plongeant dans l'horreur. Malgré ses imperfections, "The Lords of Salem" reste une expérience cinématographique unique, marquant par son esthétique et ses performances, mais aussi par ses ambitions compliquées à mettre en images. La prestation des comédiens est le seul conducteur à élever le niveau d'un résultat agréablement malsain.
> https://youtu.be/8nlS3Bx3_ds