Jamais dire non à une fifille à son papa !

Excellente surprise ! Le tasmanien Sean Byrne nous livre ici sont premier film et par la même occasion son premier chef d'oeuvre faisant preuve d'une maturité énorme en ne tombant pas dans la facilité et dans les erreurs de novices.

Le film se présente comme un teenage movie basique, mais très vite on se rendra compte que le film est plus proche d'un teen movie indie que d'un American Pie. Le réalisateur s'amuse ici à mélanger les genres avec une maitrise hallucinante pour nous sortir un film unique en son genre. Cette oeuvre est une véritable bombe pop et glauque alliant à des scènes de violences extrêmes un humour noir complètement barré.

Le scénario est très bien ficelé et monte crescendo dans une folie générale. La force du scénario se trouve également dans la narration, on suit deux "histoires" en même temps sans trop qu'on sache pourquoi : le calvaire de Brent, mais également la soirée que passe son ami avec une jeune-fille gothique au bal de promo; ces deux histoires finiront finalement par se rejoindre accentuant un peu plus le spleen de l'histoire.

Tout ce film n'aurait pas été le même sans de bonnes prestations de la part des acteurs. Robin McLeavy est géniale, tétanisante, et livre la meilleure prestation du film. John Brumpton (le père de famille) n'est pas mal non plus dans le genre père complètement barjo et limite incestueux. Xavier Samuel défend également bien son rôle de jeune torturé.

"The Loved Ones" est un film riche et vraiment bien construit. Une fin certes un peu bâclée, mais un film unique avec une réalisation excellente qui renouvèle le genre et nous livre une excellente surprise.