Les Histoires d'A
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Voilà un film qui a de quoi dérouter tant la supposée solennité du sujet traité - une légende chinoise sur une histoire d'amour impossible - tranche avec la façon dont Tsui Hark l'a mise en scène. The Lovers respire ce Hong Kong du cinéma qui va vers sa fin en ce milieu d'années 1990 et résonne de ce fait comme une sorte de chant du cygne. Cachet visuel inimitable, musique (fantastique) qui oscille entre le traditionnel et le baroque, acteurs toujours à la limite de sonner faux mais qui se sauvent par leur superbe insouciance... sans oublier un montage toujours ciselé à la perfection, qui donne au tout un rythme puissant et épique.
Le film mélange tous les genres, s'autorisant des scènes à l'humour presque niais et une romance dont la légèreté vient contraster avec une fin tragique mais pas désespérée. J'ai failli décrocher dès le début en voyant ces grosses différences de ton entre les scènes, mais je me suis finalement laissé prendre au jeu et je n'en suis pas mécontent, au contraire. L'histoire d'amour est ambigüe, donne lieu à des réflexions voilées mais intéressantes sur la liberté, l'inégalité sociale et même l'homosexualité. On oscille constamment entre le mélodrame et la poésie absolue, c'est assez fascinant.
The Lovers possède en outre une vraie identité visuelle : Tsui opère derrière la caméra des partis pris radicaux, qui surprennent sans pour autant déranger pour peu qu'on se souvienne qu'on est à Hong Kong. Le tout est très coloré et les lumières notamment sont très bien rendues. Cet aspect esthétique a grandement contribué à me transporter dans cette légende des "amants papillons", dont la conclusion prouve une fois de plus à quel point malgré l'éloignement des cultures certaines idées se retrouvent partout.
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Créée
le 10 déc. 2020
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2 j'aime
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