The Lunchbox par Julien Susic

Dans le dédale de Bombay, cinq mille dabbawallahs ( livreur de repas faisant partie d'un système sans équivalent basé à Bombay en Inde) viennent tous les jours chercher les plats chauds préparés par les épouses pour les livrer aux maris sur leurs lieux de travail.

Une erreur dans le service pourtant très réputé de livraison de lunchboxes ( la statistique est d'une erreur sur un million selon des mathématiciens d'Harvard) va mettre en relation deux personnages que tout oppose :

Ila, jeune et belle femme mariée, mère d'une petite-fille de 5 ans, et qui cherche désespérément à satisfaire un mari plutôt indifférent et Saajan, un veuf bientôt à la retraite, personnage plutôt solitaire et désagréable au point de tout faire pour éviter de former Shaikh, celui qui doit le remplacer.

De cette erreur de livraison va naitre une relation épistolaire entre ces deux personnes par le biais de lettres placées dans les coffrets repas...

Au fail de ses échanges, on verra nos deux protagonistes révéler leurs failles, leurs blessures, ce qui va profondément bouleverser leur existence ainsi que leur comportement.

Je me suis régalé devant ce film avec au menu Nimrat Kaur dans le rôle d'Ila et Irrfan Khan dans celui de Saajan. J'ai beaucoup aimé leurs interprétations toute en nuances de leurs personnages respectifs, nous faisant deviner par de simples gestes, sourires ou regards leurs diverses émotions.

Ajoutons à tout cela Shaikh, joué par Nawazuddin Siddiqui, le jeune employé que Saajan est censé former avant son départ : son personnage ajoute des petites doses d'humour bienvenu tout au long de l'histoire.

« Parfois, un mauvais train peut amener à la bonne gare »