The Machinist, réalisé par Brad Anderson, plonge dans l’esprit torturé d’un homme rongé par la culpabilité et l’insomnie.
Ce qui impressionne d’emblée, c’est la performance de Christian Bale. Sa transformation physique extrême est frappante, mais ce n’est pas le seul atout de son interprétation. Il habite littéralement le personnage de Trevor Reznik, transmettant à la fois une profonde détresse et une froide détermination. Le film explore efficacement les méandres de la folie et de la schizophrénie, avec une intrigue qui parvient à captiver, bien que certains moments manquent de subtilité. Les indices trop évidents, comme la plaque du pick-up inversée ou le jeu du pendu, brisent parfois l’immersion.
Cependant, la photographie austère du film, presque en noir et blanc, alourdit le visionnage. Si cela reflète bien l’état mental de Trevor, cela devient répétitif et monotone.
En somme, The Machinist offre une plongée sombre dans les conséquences de la culpabilité, mais pèche par une mise en scène parfois trop monotone.