Quand la culpabilité vous habite...

… elle vous ronge entièrement.

"The Machinist", c'est Trevor, un homme anorexique et insomniaque au teint blafard. Il est seul, et passe son temps à travailler avec des machines dans une usine où tout le monde le rejette, à passer ses nuits avec une prostituée attachante, à boire la moitié d'un café accompagné d'une agréable conversation avec la serveuse, à écrire sur des post-it et enfin, à se peser.
C'est alors qu'arrive Yvan, une tête d’œuf malsaine américaine, et que le cauchemar commence.

Rien que part l'atmosphère oppressante, aux teintes grisées et pâles, à la musique frissonnante, à l'histoire énigmatique entre folie, course-poursuite, incompréhension, solitude, amour, lâcheté et drame, Brad Anderson nous offre un thriller ambiguë réussi.

Christian Bale nous traîne dans sa paranoïa/schizophrénie, mêlée de persuasions de complots et de doutes.
Mais quel acteur ! Excellent. Il réalise une performance d'une justesse stupéfiante, que ce soit dans le regard, les gestes, la prise de parole.

Des flash-back et des éléments intrigants apparaissent. A la limite de l'incompréhension parfois... Le suspens est à son comble lorsqu'il se poste devant le Frigo dégoulinant de sang, sans l'ouvrir et laisse le public dans l'expectative.. Pour un post-it.

Il y a un dernier point qui pourrait être l'élément phare de ce film : le train fantôme. Au deuxième visionnage, tout paraît évident. L'angoisse surgit, les souvenirs se déterrent. La peur envahit le corps et l'esprit.

"Fight Club" ne cesse de me venir en tête..

En bref, le film est super, le casting incroyable, le suspens efficace, l'histoire tient la route.