Pauvre Jim

The Majestic est le troisième film réalisé par Frank Darabont. Les deux premiers avaient été "Les évadés" puis "La ligne verte", deux grandes réussites. Autant dire que lorsque l'on a proposé à Jim Carrey de tourner dans la troisième œuvre de ce réalisateur, il a du être enthousiaste. Ce film aurait du être après "The Truman Show" et "Man on the Moon", la confirmation définitive de son talent en tant qu'acteur de drame non seulement de film comique.

Malheureusement pour le canadien, si Darabont était bien le réalisateur, Stephen King n'était cette fois-ci pas à l'origine du scénario. Celui qui s'en chargea est un certain Michael Sloane, dont le seul fait d'arme était une obscure comédie : "Hollywood Boulevard 2".
Et son travail, c'est le point faible du film. Et pour être faible, il l'est. Pourtant l'idée de base, un homme amnésique qui est reconnu par erreur comme étant un autre, offre un potentiel intéressant. Mais il faut croire que la seule inspiration du scénariste devait se trouver dans les téléfilms allemands que diffuse M6 l'après-midi.
Les personnages n'ont aucune profondeur, aucune subtilité. Jim Carrey a beau être bon, il ne peut pas sauver une histoire aussi consternante. On nage en pleine dictature des bons sentiments.

Ce "The Majestic" est un film déplorable. A en être triste pour Jim Carrey d'être tombé dans un tel bourbier.