L’ancien agent spécial Taesik reconverti en prêteur sur gages sympathise avec une petite fille, Somi, qui habite à côté de chez lui. La mère de la fillette, danseuse, vend de la drogue à son compte sans informer l’organisation criminelle pour laquelle elle est censée travailler. L'organisation criminelle fait à ses heures perdues du trafic d'organes. La mère de Somi confie un jour un sac de marchandise à Taesik sans l’informer de ce qu'il contient. Les trafiquants s'en aperçoivent et kidnappent la mère et sa fille. Ils promettent de les relâcher si Taesik accepte de faire une livraison pour eux…
Amateur de cinéma coréen, je voulais voir "the man from nowhere" depuis longtemps. Beaucoup d'amateurs de thrillers coréens aiment la radicalité et le jusqu'au boutisme d'un cinéma brillant, pas universaliste et dont les repères sont tellement différents de ceux très formatés du cinéma d'action occidental.
"The man from nowhere" ne fait pas exception à cette règle avec une certaine esthétisation de la violence, des "bad guys" vraiment "pourris" et un justicier solitaire taiseux sans états d'âme comme on les aime (qui n'est pas sans rappeler Ryan Gosling dans "Drive" de NWR).
Pour autant et c'est ce qui le rend original, ce film a un script qui pourrait séduire davantage le public français ou américain que beaucoup d'autres thrillers coréens très sombres comme "the chaser" ou "j'ai rencontré le diable", marqués par plus de noirceur et de radicalité.
En effet, le scénario n'est pas sans rappeler celui de "Nikita" de Luc Besson. Heureusement, la comparaison s'arrête là, Won bin, aussi beau gosse qu'il n'est mutique, ayant quand même une autre allure que Jean Reno. On peut saluer la mise en scène haletante de Lee Jeong Beom, le scénario efficace et impitoyable qui réussit cependant à faire une place aux sentiments au travers de la relation, vraiment émouvante, entre Taesik et Somi.
La scène ou Taesik croit que la petite fille a été énuclée par ses ravisseurs est bouleversante...et sa vengeance implacable, au plus grand plaisir du spectateur. Le moment où il la retrouve après l'avoir sauvée m'a personnellement beaucoup ému.
Le casting est excellent avec Won Bin dans le rôle principal et Kim Saeron dans le rôle de Somi. Les "bad guys" ont des bonnes têtes de pervers et, vous êtes prévenus, le réalisateur n'est pas avare de scènes sanglantes et gore.
Film vu en VF
Ma note: 8/10