The Manster est une curiosité à plusieurs titres. D’une part au niveau du scénario qui, partant du thème très classique du savant fou se livrant à des expériences peu avouables dans le but de créer une nouvelle espèce humaine, ce point restant d’ailleurs assez vague et confus, introduit rapidement le thème du docteur Jekyll et Mister Hyde : le savant va donc aussi entraîner sa victime dans le monde des plaisirs, de l’alcool, de la luxure, des maisons de geishas et même le faire séduire par son assistante, l’amenant ainsi à tromper et à rejeter son épouse, et à développer des pulsions immorales puis franchement criminelles, le rapport entre la création d’une « nouvelle espèce humaine » restant d’ailleurs vraiment peu clair. D’autre part parce que le film, bien qu’américain, est tourné au Japon avec un casting en grande partie composé d’acteurs japonais. Enfin , parce que certaines scènes du film sont franchement du niveau de la série Z, on frôle souvent le nanar (par exemple dans la scène de la mort de la femme du savant), alors que d’autres sont du niveau d’une bonne série B : plusieurs séquences nocturnes sont à la fois très bien filmées et très bien éclairées. Il faut remercier Bach Films d’avoir sorti cette curiosité dans sa collection « Cult horror movies » dans une copie correcte.