Tiré du comics éponyme ultra-violent, The Mask révèle définitivement au monde l'infatigable Jim Carrey ainsi que la pulpeuse Cameron Diaz, ici dans son tout premier rôle au cinéma. Le scénario s'édulcore donc nettement, oubliant l'humour grinçant et terriblement gore du comics au profit d'un humour burlesque détonant, mis en image par un Chuck Russell décidément très doué en matière d'effets spéciaux après ses prouesses sur Freddy 3 et Le Blob.
Le film met donc en scène un timide et sous-traité banquier fan de cartoons qui, après avoir découvert un mystérieux masque, se transforme en un personnage déluré pouvant accomplir les moindres de ses désirs comme partir dans un tourbillon fulgurant, étirer son corps à volonté ou encore sortir de ses poches tout un tas d'objets fantasques. C'est également l'occasion pour lui de s'affirmer complètement et de révéler une personnalité qu'il ignorait alors.
Autour de ce pitch fantastique, un scénario malin mêlant comédie, romance et gangsters mal famés. Le film tient donc la route de A à Z, notamment grâce à l'incroyable double prestation d'un Jim Carrey survolté, de gags originaux et d'effets visuels époustouflants, en particulier lors de la fameuse scène de danse en plein parc municipal : "Sancho de Cuba". Ainsi, The Mask est un sans faute, rentrant au panthéon des comédies fantastiques les plus inédites qu'il soit et demeurant indéniablement LA comédie de l'année 1994.