Noah Baumbach filme une famille dysfonctionnelle et boiteuse, où tout semble tourner autour de son pire membre. A savoir le père, un sculpteur âgé froid, hautain, et égocentré, frustré d’avoir été oublié par le monde de l’art. Ses nombreux mariages et son éducation envers ses enfants, allant du mépris à la pression, ont sérieusement perturbé un trio de demi-frères & sœurs.
C’est le genre de chronique qui repose avant tout sur la bonne caractérisation de ses personnages, et sur ses acteurs. Dustin Hoffman est très bon dans ce rôle de patriarche qui passe pour le grand-père un peu déconnecté, et qui est réalité une belle enflure égoïste. Mais à côté d’acteurs convaincants (Ben Stiller, Emma Thompson…), la surprise du film est Adam Sandler ! Habitué des comédies pachydermiques, l’acteur a montré à l’occasion son talent dramatique dans une poignée de films. Ici, il campe un papa poule névrosé, marqué physiquement et écrasé par un paternel qui n’a cure de lui.
L’intérêt de « The Meyerowitz Stories » seront donc ces interactions, qui livreront quelques scènes piquantes ou touchantes, dans une mise en scène relativement sage.