Pot-pourri du divertissement pour adolescents des années 80, The Monster Squad articule The Goonies (Richard Donner, 1985) et E.T. (Steven Spielberg, 1982) avec une prédominance macabre qui n’est pas sans rappeler Poltergeist (Tobe Hooper, 1982), emprunte à ces références un soin apporté aux effets visuels, à la photographie et à la mise en scène, choisit un groupe d’enfants comme protagonistes aventuriers et pourvus d’un franc parler qui fait souvent mouche, multiplie les clins d’œil aux productions de son époque, de la projection d’un Freddy douzième au t-shirt Stephen King. On s’amuse beaucoup devant ce spectacle haut en couleurs qui témoigne d’un profond respect pour les œuvres revisitées, ainsi qu’un indéniable savoir-faire technique : les masques, les combinaisons, les maquillages s’avèrent des plus convaincants voire parfois meilleurs que les originaux – mention spéciale à la créature du marais. La violence, aseptisée mais présente, assure également un semblant d’originalité, à défaut d’imposer une tonalité propre. Le film souffre de ce statut de compilation, manque de personnalité et d’enjeux réflexifs – n’est pas Joe Dante qui veut ! Reste une curiosité pleine de charme et de surprises, injustement boudée par le public américain à sa sortie.