Encore un film de super-héro. Daniel Ellsberg, top analyst pour la Rand corporation (think-tank au service du département de la Défense), a travaillé pour quatre présidents américains, les conseillant sur les meilleures façons de mener la guerre du Vietnam. Dégoûté par la multiplication de mensonges face caméra, histoire que l'Amérique ne perde pas la face, par les rapports biffés ou trappés, Ellsberg décide de rentrer chez lui avec 7000 pages de documents secrets, histoire de les photocopier et de rétablir la vérité sur la guerre du Vietnam (bombardement du Laos, raids le long du littoral vietnamien, attaques postdatées...). Encouragé par ses potes, Howard Zinn et Noam Chomsky, "Dany le Rouge" va faire du foin.
Le pavé, connu sous le nom de "Pentagon papers", est envoyé au "New York Times" qui commence à les publier en 1971 avant de se voir interdit de publication par Nixon. Le NYT bloqué, attaqué en justice, le "Washington Post" prend le relais au nom de la liberté de la presse, du scoop et du premier amendement. Ellsberg charge aussi un petit élu de la Chambre des représentants, en pleine séance de filibuster, de lire les petits secrets du Pentagone au Capitole, s'assurant ainsi qu'ils figurent dans les minutes de l'Assemblée et puissent être intégralement consultable. La classe.
Risquant 115 ans de prison, Ellsberg s'en sort sans problème. Le NYT a gagné son procès contre le gouvernement des Etats-Unis devant la Cour Suprême.
Happy End? Un ans plus tard, Nixon est réélu haut la main, et en 1974 il s'amuse à faire écouter des mecs dans un hôtel du petit nom de Watergate...