A réserver aux futures fans de Twilight encore trop jeunes pour mouiller sur le torse viril de Jacob, The Moth Diary est un film d'ambiance à l'ambiance loupée, servie par des actrices médiocres et un scénario paresseux.
Le film reprend les grandes lignes de l'histoire de Lucy, dans Dracula, et en élimine toute la tension et l'érotisme que F.F. Coppola avait su retranscrire dans sa version, pour en faire un sitcom fadasse de pensionnat pour jeunes filles trop maquillées.
On espère pendant tout le film qu'il va se passer quelque chose ou que l'intensité va croître d'une façon ou d'une autre mais l'encéphalogramme reste plat. On s'enlise dans des considérations adolescentes basiques à base de voix off plaintive, tandis que le rythme n'esquisse jamais le moindre sursaut.
Si vous voulez une oeuvre lancinante et intimiste, donnez ça à une Sofia Coppola ou quiconque maîtrisant cet exercice délicat. La tâche était manifestement trop rude pour Mary Harron qui s'est pris les pieds dans le tapis et a oublié d'insuffler l'émotion, l'humour, l'intensité et tous ces petits ingrédients dont l'absence rend son film chiant à crever.