Attention chérie, ça va couper !
A force de vouloir casser les codes du genre, Na Hong-Jin se perd dans une narration brouillonne.
Alors que The Chaser était une belle réussite, coupant l'herbe sous le pied du spectateur, le déstabiliser en démontant les codes habituels du thriller pour mieux le happer dans une nouvelle mécanique.
Il réitère dans The Murderer avec un meurtrier qui n'arrive pas à ses fins. Afin de rembourser ses dettes Gu-nam, chauffeur de taxi à la vie minable, impénitent du Mah-Jong, qui a envoyé sa femme en Corée du Sud pour avoir du travail, accepte un contrat pour tuer un inconnu.
En posant dès le départ un portrait social misérable, Na Hong-Jin prend un parti pris résolument singulier. Armé d'une photographie somptueuse, on était en droit d'attendre une œuvre prenante, c'était sans compter les coups de machette.
ça taillade, tranche, découpe, élague, taillade. Et quand on pensait que c'était fini, ça retranche, dépèce, hache.
Quelques scènes de poursuite filmées à la caméra épileptique, torpeur subliminale et adrénaline sont vraiment réussies.
Puis ça sectionne, égorge, charcute, lacère, déchiquète, mutile...
Overdose sanguinolente, fatras scénaristique, The Murderer m'a coupé toute envie de continuer.
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