Ce qui surprends dans ce film du réalisateur du très sympathique The Chaser, c'est le côté limite absurde qui apparaît d'un seul coup après une première partie assez longue et réaliste. On à le héros qui observe longuement sa victime, tout en parcourant les rues des bas-quartiers de Séoul la nuit à la recherche de celle qui fut sa femme. Et au moment voulu d'un seul coup on a un meurtre qui tourne au carnage pour se terminer dans des flots de sang qui ruissellent jusque dans le hall... le premier d'une longue lignée.
C'est noir, c'est glauque, mais étrangement amusant au final. On voit bien que le réalisateur s'amuse à planifier soigneusement les scènes d'action, à transformer chaque lieu en souricière en quelques plans simples et à choisir soigneusement les instruments avec lesquels ses personnages vont se taper dessus (de la hache à l'os de gigot), et c'est assez fascinant.
Le problème c'est qu'il à tendance à faire durer le plaisir, et à rajouter des scènes de violence outrancière et gores jusqu'au n'importe quoi, un peu comme dans le final de The Chaser en fait. Mais perso ça m'a moins gêné que dans ce dernier, ça m'a au contraire amusé jusqu'au bout, voir ces deux mecs ordinaires avec des peaux en téflon se lancer des haches et des couteaux dans tout Séoul en déclenchant un bordel infâme et en évitant sans problèmes une police grotesque.
Si seulement ce mec pouvait un jour faire un remake de Battle Royale...