Poison Girl
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le 8 juin 2016
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OK, ayant vu le film a sa sortie, je n'ai que de vagues souvenirs de mon expérience en salle. Mais une chose est sure : je ne pourrai jamais oublier ce mélange d'ennui et de nausée que j'ai subi lors de la projection. C'est ça la beauté du cinéma ? Comme pour les interactions sociales, j'ai l'impression que plus c'est complexe, et tordu, et incompréhensible, plus c'est "intellectuel".
Ma frustration réside surtout dans le fait qu'à propos de ce film, dans mon entourage, sur Youtube, sur SensCritique, les avis sont très tranchés et opposés : soit c'est un bijou, soit c'est un navet, soit c'est une tentative ratée de film à message. Je voudrais pouvoir aimer ce film. Y prendre du plaisir. Prétendre avoir tout compris et assimilé la métaphore derrière chaque scène. Mais non. Et cette fin prévisible... je l'ai vu venir à des kilomètres. C'était ça l'enjeu ? Ou comment prendre des canons de beautés en petite tenue, les faire agir comme des bêtes pour prétendre avoir inventé une forme d'art visuel avec un message lourd de sens : le mannequinat est cruel à tel point que cela en devient une chasse à la femme.
Elle Fanning (Jesse) me laisse de glace. Elle ne dégage rien à l'exception de certaines scènes. Elle est menue et son expression de jeune innocente mêlée à l'incompréhension totale du monde dans lequel elle avance à pas doux m'agace. Blablabla c'est son rôle. Je vomis d'agacement. Je vomis de colère. C'est trop. Trop chiant. Car ce film avait beaucoup de potentiel et je me suis sentie trahie. Les visuels, les lumières, les tensions sont bien travaillées. Le sujet est chaud et à la portée de tous. ET POUF ! Un pseudo film d'auteur SF avec des femmes insipides et des scènes sombres qui jouent sur ce qu'on ne voit pas pour laisser notre imaginaire faire le reste alors que le film prétend être cru et direct (je pense à la scène de l'hotel où elle se pose doucement contre le mur, l'oreille collée à la paroi, apparemment tétanisée par ce qu'elle entend et en même temps, étrangement attirée).
Je sais que mon avis est discutable, et que sur un plan technique il ne vaut rien. Mais je me veux le porte parole d'une minorité qui souffre, d'une minorité qui apprend chaque jour un peu plus à aimer le cinéma et qui pense être illégitime dès lors que ce genre de films nous est détestable. Et bien non, on peut être cinéphile et ne pas être d'accord, car tout (ou presque) n'est que subjectivité !
Merci mais NON merci. Bye Bye Nicolas Winding Refn, j'ai des chiottes à nettoyer !
Follement Vôtre, Toto.
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le 3 juil. 2018
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