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Le père d'un prince viking est assassiné par son oncle, qui kidnappe la mère du garçon. Une vingtaine d'années plus tard, le vœu du prince lui est rappelé : sauver sa mère, tuer son oncle et venger son père ...
The Northman s'inspire d'une légende scandinave médiévale.
Le cinéma d'aventure, action ou fiction connait quelques bonnes recettes pour faire parler de lui : ici un rendu haute définition de paysages sauvages, retouchés ou non, une photographie terne, de l'hémoglobine, une histoire de vengeance sans nuance, ...
La qualité scénaristique et le script importent peu, l'incapacité de discernement d'un certain public fera le reste.
Dès son entame et le ton sentencieusement ridicule d'une voix off espérant mettre le spectateur dans l'ambiance, on devine que l'esthétique sera un des rares atouts d'un métrage pompeux, caricatural, surjoué et poseur.
La suite montre que l'histoire va également être bête, son déroulement improbable et son interprétation discutable.
Les acteurs parlent anglais avec un soi-disant accent nordique/scandinave, ce n'est pas une blague, Il y a en 2022 des réalisateurs capables de ce genre de maladresse ...
Les clichés sont légion (homme : testostérone, femme : manipulation ...) sur un ton théâtral de tragédie sans subtilité ou émotion. Les accompagnent des symboles grossiers et un mysticisme hasardeux, ainsi qu'un lot d'invraisemblances et de situations grotesques (les retrouvailles avec la mère digne des Feux de l'Amour, des esclaves étrangement libres de leurs mouvements, etc ...).
La surenchère permanente, loin d’impressionner, lasse, montre et prouve la naïveté poseuse qui déjà minait le vain Lighthouse.
Le cinéma s'est de tous temps encombré de ces réalisateurs possiblement bien intentionnés, prétentieux et maladroits (J.Peele, A.Garland, D.Lynch, ...), et R.Eggers, qui co-écrit et réalise ici son troisième long métrage, rejoint désormais sans grand doute cette noble caste.
Créée
le 5 oct. 2023
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