56 minutes, c'est court, et en conséquent la relation entre les deux principaux protagonistes n'est pas assez exploitée, même si elle a au moins le mérite d'être crédible. Pour le reste, « The Office Wife » a beau être modeste (presque trop), elle n'en est pas moins habilement menée et écrite avec soin, donnant à plusieurs situations une dimension assez savoureuse, l'interprétation de la charmante Dorothy Mackaill et de Lewis Stone n'y étant pas non plus étrangère.
Et puis, cela a beau faire sourire aujourd'hui, voir une telle liberté de ton avant l'application du « fameux » code Hays, notamment dans les relations hommes-femmes ou encore toute absence de discours moral concernant l'adultère (à ce titre, la nuance accordée à chaque personnage est remarquable) a quelque chose de vraiment rafraîchissant, rendant encore plus absurde cette loi qui pourrira vingt longues années le cinéma américain. Une curiosité plaisante et subtile.